Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté » [1].
La santé mentale couvre un champ très vaste au sein desquels sont habituellement distingués trois niveaux [2] :
- la santé mentale positive, qui recouvre l'épanouissement personnel, les ressources psychologiques et les capacités d’agir de l’individu dans ses rôles sociaux.
- la détresse psychologique réactionnelle, qui correspond aux situations éprouvantes et aux difficultés existentielles,
- les maladies psychiatriques caractérisées, qui se réfèrent à des classifications diagnostiques établies sur des critères précis.
La prévention de la santé mentale est une approche globale visant à promouvoir le bien-être psychologique et à réduire le risque de troubles mentaux. Elle repose sur une série d'interventions et de stratégies destinées à prévenir, identifier et atténuer les facteurs de stress, les pressions sociales, les traumatismes et les habitudes de vie qui peuvent contribuer au développement de problèmes de santé mentale.
La prévention de la santé mentale englobe trois niveaux d'intervention :
La prévention primaire : Cette étape consiste à promouvoir la santé mentale au sein de la population générale. Elle vise à sensibiliser le public aux facteurs de risque potentiels, à réduire la stigmatisation entourant les troubles mentaux, et à encourager des habitudes de vie saines. Les initiatives de prévention primaire incluent des campagnes de sensibilisation, des programmes d'éducation à la santé mentale dans les écoles et des actions visant à créer des environnements sociaux favorables.
La prévention secondaire : À ce niveau, l'objectif est de détecter précocement les signes de détresse mentale et d'intervenir rapidement pour empêcher que les problèmes ne s'aggravent. Cela implique la mise en place de dépistage précoce, de services de conseil et de thérapie accessibles à tous, ainsi que de programmes de soutien pour les personnes vulnérables, telles que celles qui ont vécu des traumatismes.
La prévention tertiaire : Cette phase s'adresse aux individus qui ont déjà développé des troubles mentaux. L'objectif est de réduire les récidives, de favoriser la réadaptation et de soutenir la réintégration sociale. Cela comprend des interventions thérapeutiques, des groupes de soutien, des programmes de réinsertion professionnelle, et l'accès aux soins de santé mentale de qualité.
La prévention de la santé mentale repose sur une approche holistique qui prend en compte les déterminants sociaux, économiques et culturels de la santé mentale. Elle reconnaît que les facteurs individuels (comme la résilience et les compétences en gestion du stress) sont importants, mais elle met également l'accent sur l'influence des facteurs environnementaux et sociaux.
En conclusion, la prévention de la santé mentale vise à créer une société plus saine sur le plan psychologique, en mettant l'accent sur la promotion du bien-être, la prévention des troubles mentaux et le soutien aux personnes en souffrance. Elle nécessite la collaboration de divers acteurs, notamment les gouvernements, les professionnels de la santé, les éducateurs et la société dans son ensemble pour assurer une approche complète et efficace de la santé mentale.
[1] Santé mentale : renforcer notre action. Organisation mondiale de la santé, 03/2018.
[2] Santé mentale. Santé publique France, 08/10/2021.